05 septembre 1885-05 septembre 2022,127 ans aujourd’hui : les deux rakkas,causes du GRAND MAGAL

0
Merci de vous abonner et de nous suivre:

La communauté mouride ne peut pas oublier la date du 05 septembre 1885.C’est la date où tout a commencé dans la nouvelle confrérie islamique  » Mouridya ».

En effet, la “prière des deux rakkas”, commémorée le 5 septembre de chaque année à Saint-Louis, représente une étape importante de la célébration du magal, en souvenir du départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme.A cause de la COVID elle n’a pas été célébrée les deux dernières années.

Le 5 septembre 1895, venu répondre à une convocation de l’autorité coloniale, Cheikh Ahmadou Bamba effectuait une prière de deux ’’rakkas’’ dans le bureau du gouverneur de l’Afrique occidentale française (Aof), à Saint-Louis.
Un évènement qui annonçait le départ en exil du mouridisme qui profitera de son exil au Gabon pour tracer irréversiblement la voie du mouridisme.

Le Cheikh s’était alors engagé résolument pour libérer l’islam de l’emprise coloniale et qui finira de rayonner à jamais de Touba, sa ville Sainte vers tout le Sénégal, l’Afrique et le monde entier.

A la gouvernance de l’Afrique Occidental Française, Saint-Louis, face à un “conseil privé’’ mis en place par le colonisateur, Cheikh Ahmadou Bamba, avait fait face à “un procès inique que l’histoire retiendra pour toujours”, rapporte des archives de l’époque.

Certes le pays était déjà islamisé avant SERIGNE TOUBA et la propagation de la religion musulmane avait atteint toutes les limites géographiques du pays. Cheikh Abdoul Ahad Mbacké parlant de cette période nous dit :
« Nous tous étions de souche et de parents révérendissimes ; nos pères, nos mères, nos ancêtres étaient des marabouts retirés sur eux-mêmes, des religieux préférant s’adonner à une pratique cultuelle anachorétique. Chacun était soit un porteur de Coran (hâfiz), docte, jurisconsulte ou exégète ; mais cela était presque lettre morte pour la communauté, parce qu’ils n’œuvraient en rien pour l’intérêt supérieur de la communauté, célébrant le Maouloud (Gamou), les fêtes du jeûne et du sacrifice à domicile. »

El Hadji Omar Foutiyyou Tall, Souleymane Baal, Maba Diakhou BA, Amadou Cheikhou, Mamadou Lamine Dramé et d’autres encore, malgré leur courage et leur mérite furent tous défaits par la puissance des armes. Ainsi, personne n’avait désormais le courage et n’osait répondre à l’appel du  » dessein commun « , c’était une pusillanimité totale de la part de chacun, la réserve, l’abstention ; il n’y avait plus sur la scène une référence publique suffisante à laquelle la communauté pouvait se fier ou se réclamer.

Pas un seul d’entre eux n’a voulu assumer, au nom du Dâr al Islâm, les griefs du peuple, les maux de la société sénégalaise, assiégée par la France qui a définitivement réglé le sort des dernières résistances et qui profitait de cette crise religieuse et morale, de cette dislocation sociale, pour remodeler la société  dans les valeurs de l’occident chrétien.

C’est cet évènement que les Mourides célèbrent aujourd’hui à Saint-Louis du Sénégal.

Merci de vous abonner et de nous suivre:

Laisser un commentaire

grandyoffinfos
RSS
grandyoff.info@gmail.com
GRANDYOFFINFO
Visit Us
Follow Me
GrandYoffTV
GrandYoffTV